Pour commencer, quelques rappels essentiels...Qu’appelle-t-on édition traditionnelle ou à compte d’éditeur ?On regroupe sous cette appellation les maisons d’édition qui prennent entièrement à leur charge les frais qu’engendre l’édition. Et quand je dis TOUS, c’est TOUS : correction, impression, couverture, ISBN, distributeur, diffuseur… D’un bout à l’autre de la chaîne du livre, vous ne payez strictement rien. Sachez tout de même qu’il suffit d’une clause dans un contrat pour que celui-ci bascule dans le compte d’auteur. Voyez ici, sur le site de l’Oie Blanche, les différents types de contrats. Qu’est-ce que le compte d’auteur ou compte participatif ?La nuance entre les deux est faible, si elle existe, mais elle renvoie à une même réalité : les deux appellations couvrent une réalité dans laquelle l’auteur paye pour se faire éditer. Soit une somme exorbitante. Soit une somme relativement faible. Qu’est-ce qu’un prestataire de service ?Un prestataire de services c’est typiquement Edilivre, par exemple. C’est souvent une plateforme qui vous propose de publier votre livre (avec contrat à la clef en général, et c’est là que le bât blesse...) à moindres frais si vous décidez de ne pas prendre d’options. À partir du moment où vous ajoutez des options au contrat (couverture par un graphiste, corrections pros...) le prix augmente. Ainsi, vous pouvez vous en sortir gratuitement sur certaines de ces plateformes, ou vous ruiner. Dans tous les cas… Je trouve cette solution d’édition très discutable. Ne cédez jamais vos droits à la légère lorsqu'un contrat se présente, peu importe dans quel cadre (à compte d'auteur, d'éditeur, pour un prestataire de services). Si vous les cédez, si vous cédez votre propriété intellectuelle, c’est fini ! Vous êtes cramés pour ce livre-là. Vous n'aurez plus le droit de l'exploiter ailleurs à moins de rompre le contrat. Quand bascule-t-on dans le compte participatif/compte d’auteur ?Dès qu’on vous demande le moindre centime, ou qu’on vous pigeonne sur vos droits. Exemples : — Frais de participation non remboursables mentionnés dans le contrat et censés couvrir diverses choses (comme la maquette, la correction s’il y en a une, la couverture, l’ISBN qui s’obtient pourtant gratuitement, la mise en vente sur certaines plateformes, etc.) ou juste pour « aider ». — Obligation pour l’auteur d’acheter une partie du tirage. Ou obligation pour l’auteur d’acheter les invendus si les ventes n’ont pas été fructueuses. Et croyez-moi, ça chiffre vite, même en les sauvant du pilonnage (destruction des invendus) à moindres coûts. — Le « dessous de table » : on exige de vous un paiement en liquide qui n’avait pas été signalé sur le contrat. — Un prêt. L’éditeur avance l’argent et l’auteur lui rembourse le montant que les ventes n’auront pas couvert… Autant dire que le pari est risqué. Autant dire que l’auteur ne percevra donc jamais de droits d’auteurs. — Droits d’auteurs perçus seulement après un certain nombre de ventes. Souvent, ça tourne autour de 500 ce fameux nombre. Donc en dessous de 500 l’auteur ne touche rien en droits d’auteur. Mais dès le 501e livre vendu, il commence à percevoir. — Garantir un certain nombre de ventes en trouvant un certain nombre de souscripteurs (personnes intéressées par le livre) avant signature du contrat. En bas de page, ici, vous trouverez les types de contrats honnêtes et de contrats abusifs. Attention, la liste en tête de page n’est plus à jour. Vous pouvez vous référer à l’ouvrage Audace dont ils parlent et qui recense et décortique un certain nombre de maisons d’édition. Cependant, il n’est pas mis à jour depuis plusieurs années et beaucoup d’infos risquent d’être périmées, surtout lorsqu’on constate l’espérance de vie très courte de certaines maisons d’édition. Liste non exhaustive des maisons d’édition à compte d’auteur/compte participatif |
Jade RiverJeune auteure de 23 ans, passionnée d'écriture et étudiante en Lettres modernes.
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Janvier 2019
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